S’il y a bien un photographe qui a su marquer la photographie de studio, c’est bien Irving Penn. Vous pourrez d’ailleurs découvrir son exposition au grand palais du 21 septembre 2017 au 29 janvier 2018 retraçant ses débuts jusqu’à ses dernières photos.
Biographie
16 juin 1917 : Naissance dans le New Jersey
1938 : Il assiste Alexey Brodovitch (photographe, enseignant et designer) après avoir étudié auprès de lui. Il achète alors un appareil photo Rolleiflex (reflex bi-ojectif de moyen format) avec le salaire que lui rapporte ses dessins.
Juin 1943 : Alexander Liberman alors directeur artistique de Vogue le recrute pour intégrer son équipe de photographes. Il y fait sa première couverture de magazine en 1943 (la collaboration durera plus de 66 ans et 160 couvertures) :
On remarque déjà un style très personnalisé, influencé par son passé de designer et de graphiste. Les traits sont nets et incisifs.
1947 : Il réalise des portraits en studio entre deux cloisons formant un angle ou sur de vieux tapis. Il fait alors un reportage sur le premier vol de la Pan American autour du monde. Où cette photo d’enfants à Cuzco (vous remarquerez le vieux tapis 🙂 a été prise:
La série « douze mannequins les plus photographiés » apparaît le 1er mai. Il rencontre durant ce contrat la danseuse étoile Lisa Fonssagrives qui deviendra son épouse 3 ans plus tard.
1950 : Dans un studio avec de la lumière naturelle, il effectue à Paris, rue Vaugirard des photographies de haute couture avec Lisa comme modèle mais il commence également sa série « Small Trades » ou en bon français « Petits métiers ». Cette série immortalise les métiers en voie de disparition : rémouleur, cireur de chaussure, crieur de journaux … Il continuera ensuite sa série à Londres, puis New York (toujours avec ce vieux tapis).
Vehicle Watcher, London 1950
Les garçons bouchers, Paris 1950
Vendeur de marrons, New York 1951
Il exécute également pour Vogue sa couverture la plus connue en 1950 :
Ainsi que de nombreux portraits de sa femme :
De 1948 à 1962 il réalise la série » Portraits classiques ». Ces portraits de personnages célèbres ne le sont pourtant pas. On y retrouve souvent de la solitude ou des attitudes graves.
Marlene Dietrich, New York 1948
Salvador Dali, 1947
1972 : Il collectionne des mégots de cigarette et les photographie pour mettre en valeur la relation entre le fumeur et l’état de détérioration de la cigarette, reflétant ainsi le niveau de nervosité du fumeur. C’est également une critique des cigarettiers contre qui il est très énervé puisque son mentor Alexey Brodovitch meurt d’un cancer du poumon.
Il fait en 1986 ces clichés pour l’Oréal, pour une fois en couleur, son travail est toujours aussi remarquable :
Mais la couleur a également fait parti de sa vie avec un ensemble de natures mortes, où l’on reconnait également sa pâte (mention spéciale pour le camembert ! )
1995 : Il fabrique son propre appareil photo pour photographier les détritus et les trottoirs de New York.
2005 : Création de la fondation Irving Penn
7 Octobre 2009: I meurt à New York, il aurait donc eu 100 ans cette année.
Cet article a été l’occasion pour moi de découvrir plus en profondeur le travail de Irving Penn, mais surtout de découvrir l’ensemble de son oeuvre dans des domaines photographiques très différents !
Son travail est donc à découvrir au Grand Palais du 21 septembre 2017 au 29 janvier 2018.