The « EARTH » without « ART » is just « EH »!
Ouvrons cette nouvelle rubrique consacrée à l’art avec un de mes street-artiste préféré, le jeune francais Hopare.
Star montante de l’art de rue, ce jeune français de 27 ans ne se réclame pas de la génération des street-artistes qui revendique, dénonce ou s’engage via des messages fracassants. Il préfère ce qui est beau, ce qui est pur, ce qui embellit, à la manière d’un peintre. Il préfère faire passer les émotions à travers un regard, une posture, une expression, à la manière d’un photographe. Il retranscrit sur les murs sa joie de vivre. Il imprime ce qu’il ressent en étudiant les gens qu’il croise. Il taille ses portraits ligne par ligne, en faisant apparaître les contours petit à petit à la manière d’un sculpteur.
Petit graffeur deviendra grand
Alexandre Monteiro est né dans la région parisienne en 1989. C’est dans la petite ville de Limours qu’il fait ses gammes à l’âge de 14 ans. Il se forme sous la houlette de l’illustre Shaka. Poussé par son mentor, il s’essaie à la peinture et fait des murs de la ville son terrain de jeu. Jusqu’au jour où il se fait attraper par la police et écope de 3000€ d’amende ainsi que de travaux d’intérêt général… qui le mèneront à initier des handicapés à l’art du graffiti.
Bien évidemment, cet épisode ne le stoppera pas dans sa soif d’apprentissage et son envie de peindre. Très vite la notoriété du jeune homme s’accroit. Au point que le maire de Limours lui propose de réaliser une partie de la décoration de la nouvelle salle de spectacle.
Un talent brut à façonner
A l’age de 20 ans Hopare ne bénéficie pas encore d’une grande notoriété et ne peut pas vivre de son art. Il participe à des créations au sein d’un crew et travaille pour un architecte d’intérieur auprès duquel il façonnera son style. Il expliquera plus tard : « C’est une expérience qui a influencé ma façon de dessiner, avec de plus en plus de lignes droites, parallèles ou qui s’entremêlent ».
C’est probablement de là que lui vient son style à nul autre pareil. Il est basé sur des formes géométriques et des grandes lignes noires qui viennent taillader en tout sens ses créations et leur apporter une identité propre.
A cela s’ajoute beaucoup de vie, notamment amenée par ces patchworks colorés qui composent ses oeuvres. Il ressent sa peinture. Il nous livre ce qu’il a vu au détour de ces rencontres et de ces voyages.
L’heure de la consécration
Hopare est maintenant un artiste à temps plein qu’il n’est plus nécessaire de présenter. Il est demandé de part le monde, de Hong Kong à Montréal pour égayer les murs des villes de ses superbes portraits. Il vient d’ailleurs de terminer une peinture magistrale de 18 mètres sur 12 en plein cœur de Los Angeles (comme vous pourrez le voir sur son compte Instagram).
L’expo parisienne
Hopare expose actuellement certaines de ces toiles à la galerie parisienne 42b. Je conseille à tous nos amis de la capitale de s’y rendre au plus vite. Vous avez jusqu’au 13 Juillet!