Mercedes arrive sur le marché de l’électrique

Le constructeur allemand est sur le point d’affronter un segment supplémentaire : l’électrique haut de gamme. Si avant, cela a toujours été un combat avec d’autres fabricants étrangers, cette fois, il a à faire à une marque de référence qui joue déjà dans la cour des grands, c’est-à-dire Tesla.

La force de frappe mondiale des Germaniques est pourtant restée un de ses meilleurs atouts, ce qui fait que Mercedes est prêt à affronter le géant. Avant la présentation de l’e-tron d’Audi prévue pour le 17 septembre, voilà que Mercedes aussi a révélé l’EQC, son premier SUV 100 % électrique. Rappelons notamment que EQ est le label électrique de Daimler, un constructeur de voitures haut de gamme présent dans les 5 continents dont les marques les plus connues sont Mercedes-Benz, Setra et Smart. Mais revenons sur la fameuse EQC qui revient très souvent sur lèvres des fanas du monde de l’automobile ces derniers jours.

EQC de Mercedes, qu’est-ce qu’elle a dans le ventre ?

Si vous avez raté les détails de la sortie de l’EQC de Mercedes sur le blog Abcmoteur, le blog spécialisé dans les actualités automobiles, je vais essayer de vous en parler en détail.

• Deux moteurs pour 408 chevaux

Un vrai poids lourd, le nouveau-né de Mercedes est pourvu de deux moteurs électriques, un sur chaque essieu. Donc, on a 4 roues motrices en tout avec une puissance de 408 ch ainsi qu’une batterie de 80 kWh. La vitesse maxi est limitée à 180 km/h et pour aller de 0 à 100 km/h, le moteur n’a besoin que de 5,1 secondes. L’autonomie annoncée par Mercedes pour sa voiture électrique haut de gamme est de 450 km, conformément au NEDC ou New European Driving Cycle.

Côté performances

Très impressionnante, sa valeur de couple avec 765 Nm, soit une performance supérieure de celle des V8 qui est bien plus fournie. Le refroidissement s’explique, par son poids et sa batterie. EQC pèse 2 425 kg alors que le bolide ne fait que 4,76 m de longueur. C’est au moins 300 kg de plus que le Jaguar I-Pace. Alors oui, le EQC est très rapide sur les lignes droites, mais qu’en est-il dans les enchaînements de virages ?

Puis, il y a la batterie annonçant une autonomie de 450 km, ce qui est légèrement décevant pour un véhicule électrique commercialisée à notre époque. Pour plus d’autonomie, on profite néanmoins d’un sélecteur de mode de conduite, un point que beaucoup apprécieront. Donc on a Confort, Eco, Max Range, Sport et Individuel. Son chargeur rapide vient peaufiner le côté performance de l’EQC, la voiture électrique est chargée à 80 % après seulement 40 minutes de charge. Elle est aussi équipée d’un système de pré-climatisation/chauffage qui se commande à distance.

Au volant, une palette qui va permettre l’ajustement du dosage de la récupération d’énergie au freinage. Le défi à relever par les meilleurs conducteurs est donc d’éviter l’usage de la pédale à frein !

• Test de la EQC

Sa partie avant a été dévoilée le 04 septembre à Stockholm, mais une vidéo lors de son attaque du désert du Tabernas a déjà été publiée sur YouTube par la firme pour montrer que l’EQC n’a peur de rien. Dans la même vidéo, l’ingénieur en chef de Mercedes Michael Kelz parle des éléments du programme de développement de EQC. C’est la preuve qu’il ne craint ni une température élevée, ni les vibrations, ni les mauvaises conditions d’adhérence. Cela explique certainement son coût estimé à 80 000 €.

La phase test de performance a duré pendant 3 longues années. 90 prototypes ainsi que 30 modèles de présérie y ont contribué. Bref, l’essai très poussé, plus poussé que pour une auto thermique, a prouvé que cette voiture électrique haut de gamme ne recule devant rien ! Bonne nouvelle pour ceux qui ont déjà eu la possibilité de voir la performance du poids lourd de Mercedes, la production de l’EQC est prévue pour l’année 2019.

Côté design, Mercedes a tenu à jouer la carte de la prudence

Alors que la Jaguar i-Pace dispose d’un design très audacieux, la marque à l’étoile a tenu à ce que son nouveau bébé soit plus classique. Elle a opté pour un design ressemblant à celui du GLC (que beaucoup jugeront même trop ressemblant de l’intérieur). Elle dispose de détails assez spécifiques à l’avant dont des prises d’air pour davantage d’aérodynamisme.

Comme il a été mentionné plus haut, EQC fait 4,76 m, soit quelques centimètres de plus que le Mercedes GLC. Pour l’aîné de la gamme EQ, et certainement pour les autres à venir aussi, il y a des éléments de style qui lui sont propres. On a donc une calandre spécifique avec un insert noir large qui part du phare droit jusqu’à celui de gauche. En haut de la calandre se trouve également une barre de LED intégrée. Derrière, on remarquera aussi un bandeau de feux similaire à la barre LED Porsche.

Un intérieur semblable à tous les autres produits Mercedes

L’intérieur ressemble beaucoup à celui du GLC, notamment la console centrale. Devant le conducteur se trouve une grande dalle numérique dotée de deux écrans en enfilade. Mercedes l’a inauguré avec la Mercedes Classe A. On constatera néanmoins des différences au niveau du dessin des aérateurs qui sont plus anguleux et non arrondis comme pour le GLC. La planche de bord paraît aussi beaucoup plus dégagée vers le pare-brise.

Comme toutes celles qu’on a connues, cette voiture électrique profitera également de matériaux recyclés dans l’habitacle. Cela permettra notamment de faire baisser le bilan carbone. Petit bémol, les portes à l’arrière sont étroites, ce qui n’est pas pratique pour les passagers les plus grands. Autre petit bémol, le tunnel de transmission qui est assez gênant pour le passager du centre. Ce serait à cause de la base qui a été reprise au GLC. Quant au coffre, le volume est de 500 litres, ce qui est très satisfaisant.

Vous ne l’avez pas encore vu, mais cela vous tenterait bien ? Avant la mise en vente, on le verra de nouveau lors du Mondial de l’Automobile Paris motor show prévu du 04 au 14 octobre 2018.