De façon simple, la VMA est la vitesse maximale que peut tenir un sportif durant 4 à 8 minutes.
Scientifiquement parlant, c’est la vitesse à partir de laquelle une personne consomme le maximum d’oxygène lors d’un effort, on parle de VO2max (volume d’oxygène maximum).
Avant d’aller plus loin, sachez qu’il existe trois filières énergétiques qu’utilise notre corps pour fonctionner (cf. figure 1).
Nous avons la filière phosphocréatine (dite anaérobie alactique) : utilisée lors d’un effort intense ou au début d’un exercice. Elle produit de l’énergie en absence d’oxygène (anaérobie) et sans production de lactate (alactique). C’est une filière de grande intensité mais de très faible durée (5 à 10 secondes)
La filière anaérobie lactique qui relaye la filière anaérobie alactique dès que celle-ci est épuisée. Toujours en absence d’oxygène (anaérobie) mais en produisant un déchet le lactate (sous forme d’acide lactique), facteur limitant l’effort. Cette filière est utilisée pour des efforts intenses allant jusqu’à 3min.
Et la filière aérobie (avec de l’oxygène), filière majoritaire que nous utilisons quotidiennement. Elle produit de l’énergie grâce au glucose et à l’oxygène. Elle permet d’avoir des efforts moins intenses mais plus longtemps (endurance).
Vous l’imaginez surement, il y a un lien entre la VO2max, et les filières anaérobie et aérobie. Comme dit précédemment, à VMA, l’individu consomme le maximum d’oxygène (VO2max).
En deçà de cette limite, la consommation d’oxygène augmente avec l’intensité de l’effort et la plupart de l’énergie est fournie par la filière aérobie (cette filière utilise notre sucre et l’oxygène pour créer l’énergie dont on a besoin).
Par contre, que se passe-t-il au-delà de cette fameuse limite de VMA ? Car vous l’aurez compris, si nous sommes capable de courir à une certaine vitesse pendant environ 6 min, on est aussi capable de courir plus vite mais sur un temps plus court.
Au-delà, la consommation d’oxygène reste donc constante et la puissance supplémentaire est assurée par la filière anaérobie lactique ! Nous pouvons donc produire plus d’énergie grâce à cette nouvelle filière qui vient s’ajouter à la 1ere et ainsi courir plus vite. Mais! (Dammit, il y a toujours un mais!) Cette filière produit des déchets, l’acide lactique, et cet acide lactique (par le biais des protons hydrogènes H+) va diminuer le pH intracellulaire (acidification du milieu interne de la cellule). Conséquence? La diminution du pH va empêcher les réactions chimiques qui produisent l’énergie. En d’autres termes, l’augmentation de l’acidité va empêcher nos deux filières de fonctionner, imposant l’arrêt de l’effort par manque de production d’énergie.
Les plus vicieux diront: « Si à VMA on atteint notre VO2max, alors la filière anaérobie lactique (celle qui crée l’acidité) n’a pas lieu de fonctionner (sauf si on court plus vite). Par conséquent, à sa VMA, un sportif peut tenir plus de 8 min! ».
A VMA, sachez qu’environ 85% de l’énergie est produite par la filière aérobie et 15% provient de la filière anaérobie lactique, et par conséquent il y a une augmentation de l’acidité au fil du temps, jusqu’à saturation.
Pour résumer, il existe deux principaux facteurs pouvant empêcher la production d’énergie :
Le premier étant le manque de glucose ou d’oxygène, glucose + oxygène donne énergie, sans glucose et oxygène pas d’énergie.
Le deuxième étant le degré d’acidité dans la cellule, plus le milieu est acide (suite à une trop grande sollicitation de la filière anaérobie lactique), moins les réactions chimiques pourront fonctionner!
J’espère que cet article vous a plu !
La prochaine fois nous verrons à quoi sert de connaitre notre VMA, comment la calculer et comment l’améliorer.
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